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Calvignac: Trésors du Lot et Mémoire d'Eau

30/06/2025

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Calvignac, petite commune rurale du département du Lot, est une véritable invitation à la découverte. Nichée au cœur du Causse de Limogne, cette localité pittoresque se dresse fièrement sur un éperon rocheux, surplombant la rive gauche sinueuse du Lot. Avec ses 241 habitants en 2022, elle témoigne d'une riche histoire et d'un patrimoine naturel exceptionnel, offrant un cadre de vie où la quiétude et la beauté des paysages se côtoient harmonieusement. Plus qu'un simple village, Calvignac est un concentré d'authenticité, un lieu où chaque pierre et chaque recoin racontent des siècles de vie, de luttes et d'adaptation à un environnement singulier.

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Table des matières

Un Cadre Géographique et Naturel d'Exception

Calvignac est avant tout définie par sa géographie remarquable. Bâtie sur un éperon rocheux, la commune offre des vues imprenables sur la vallée du Lot, un paysage modelé par l'histoire et la nature. Classée comme commune rurale à habitat très dispersé par l'Insee en 2022, elle conserve un caractère authentique, loin de l'agitation urbaine. Son histoire démographique révèle un passé plus dense, avec un pic de population de 739 habitants en 1846, ses habitants étant affectueusement appelés les Calvignacois ou Calvignacoises.

La richesse écologique de Calvignac est attestée par la présence de plusieurs zones protégées. L'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) y recense notamment :

  • Deux ZNIEFF de type 1 :
    • Le « cours moyen du Lot » (1 543 ha), s'étendant sur 33 communes (dont 8 en Aveyron et 25 dans le Lot).
    • La « montagne de Gaïfié et combes des ruisseaux de l'Oule et de Soubeyre » (1 461 ha), couvrant 7 communes (dont 4 en Aveyron et 3 dans le Lot).
  • Une ZNIEFF de type 2 :
    • La « Moyenne vallée du Lot » (7 893 ha), qui englobe 36 communes (dont 8 en Aveyron et 28 dans le Lot).

Ces désignations soulignent l'importance de la biodiversité locale et la nécessité de sa préservation.

Au-delà des ZNIEFF, Calvignac est également le foyer d'un autre espace protégé majeur: la réserve naturelle nationale d'intérêt géologique du département du Lot. Classée en 2015, cette réserve de 800 ha est un trésor de 59 sites d'intérêts géomorphologique, minéralogique, tectonique et paléontologique, offrant un aperçu fascinant de l'évolution géologique de la région.

Enfin, la commune s'inscrit pleinement dans le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy. Créé en 1999 et couvrant 183 039 ha sur 102 communes du Lot, ce parc est un exemple d'unité géologique et paysagère. Son identité forte repose sur un socle karstique entaillé de vallées profondes, des paysages de pierre sèche, des pelouses sèches, le pastoralisme et une omniprésence de patrimoines naturels et culturels. Reconnu comme Géoparc mondial par l'UNESCO en mai 2017, le « géoparc des Causses du Quercy » est un label qui valorise ce territoire unique à l'échelle internationale.

Climat et Gestion de l'Eau

Le climat de Calvignac est caractéristique de la région. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne s'élevait à 12,8 °C, avec une amplitude thermique de 16,2 °C. Les précipitations annuelles moyennes atteignaient 866 mm. Des données plus récentes (1991-2020) de la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Faycelles (à 20 km à vol d'oiseau), indiquent une température moyenne annuelle de 13,1 °C et un cumul annuel moyen de précipitations de 806,2 mm. Ces données sont essentielles pour comprendre l'environnement agricole et naturel de la commune.

En ce qui concerne la gestion de l'eau, Calvignac se trouve dans une position particulière. La commune est située en aval de barrages de grande envergure, des infrastructures cruciales pour la régulation hydrologique de la région. Il s'agit des barrages de Grandval et de Sarrans, tous deux classés ouvrages de classe A. Ces imposants ouvrages disposent d'une capacité de retenue d'eau considérable :

BarrageClasseVolume de retenue (millions de m³)
GrandvalA270,6
SarransA296

Ces chiffres illustrent l'importance de ces retenues pour la gestion de la ressource en eau et la production hydroélectrique dans la vallée du Lot, ayant un impact indirect sur la commune de Calvignac située en aval.

Les Risques Naturels: Une Réalité du Territoire

Comme de nombreuses communes, Calvignac est exposée à divers risques naturels, nécessitant une vigilance constante et des mesures de prévention.

La commune a notamment été reconnue en état de catastrophe naturelle en 1999 pour des dommages causés par des mouvements de terrain. Les sols argileux de Calvignac sont particulièrement sujets au phénomène de retrait-gonflement, qui peut provoquer des dégâts significatifs aux bâtiments lors d'alternances de périodes de sécheresse et de pluie. Une proportion importante de la superficie communale (71,2 %) présente un aléa moyen ou fort à ce risque, et 73 % des bâtiments recensés en 2019 sont concernés.

D'autres mouvements de terrain sont également identifiés :

  • Affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines).
  • Éboulements, chutes de pierres et de blocs.
  • Tassements différentiels.

L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles présentes sur la commune, contribuant ainsi à une meilleure appréhension de ces risques.

Par ailleurs, Calvignac est exposée au risque de feu de forêt, en raison de la présence du massif de la Moyenne vallée du Lot sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies est en vigueur (2015-2025), imposant des obligations de débroussaillement aux propriétaires à proximité des constructions. Le brûlage des déchets verts et l'écobuage sont strictement interdits, et les feux de type méchouis et barbecues sont réglementés, n'étant autorisés que dans des installations fixes non situées sous couvert d'arbres.

Une Histoire Millénaire: De l'Antiquité aux Vicomtes de Calvignac

L'histoire de Calvignac est aussi profonde que les vallées qui l'entourent. Son toponyme, basé sur l'anthroponyme latin ou roman "Calvinius" et le suffixe gaulois "-acon", suggère une occupation très ancienne. La position stratégique du village sur un éperon rocheux, permettant une surveillance aisée de la rivière et de la plaine, en faisait un point de défense privilégié dès les premiers temps. La présence de nombreux dolmens sur le territoire communal atteste d'une occupation préhistorique significative.

La histoire médiévale de Calvignac est particulièrement riche, marquée par la présence d'une puissante seigneurie. Il est probable que le châtelain de Calvignac ait été un vicaire du comte de Quercy, voire un vicomte, d'une importance comparable à celui de Saint-Cirq-Lapopie. Dès 1054, on trouve mention d'un Boson, vicomte de Saint-Cirq et de Calvignac, rendant hommage à l'évêque de Cahors. Cette lignée de vicomtes, qui se disaient également vicomtes de Brassac, est complexe et entrelacée avec les grandes familles de la région.

Le nom de Calvignac apparaît dans divers documents médiévaux, bien que parfois l'identification avec la commune actuelle nécessite prudence. Le testament d'Ingelbert, archidiacre de Cahors, mentionne "Calviniaco", mais son emplacement exact reste débattu entre plusieurs lieux homonymes.

Un jalon important est la fondation du monastère d'Espagnac en 1151, à la prière du vicomte de Calvignac. Les armoiries de la famille de Calvignac, "de.. à la bande de.. à la bordure de...chargée de billettes", sont d'ailleurs encore visibles sur la statue d'un chevalier dans l'un des enfeus de l'église d'Espagnac.

La vente de la seigneurie de Brassac par Guillaume de Calvignac et son frère Raymond de Brassac au vicomte de Turenne en 1190 marqua un tournant, les anciens vicomtes de Brassac prenant dès lors le titre de vicomtes de Calvignac.

Au XIIIe siècle, Dorde, vicomte de Calvignac, prêta serment de fidélité à la reine Blanche en 1249, puis au comte Alphonse de Poitiers en 1259. Le nom de Dorde (Déodat, Dieudonné) fut très courant dans cette famille. Des documents de 1280 mentionnent Dorde II et son fils Guillaume vendant des terres. Guillaume, vicomte de Calvignac, échangea des terres en 1302 avec Bertrand de Gourdon. La lignée se poursuit avec Dorde III, tuteuré par Bertrand et Gui de la Popie en 1314, et Déodat IV, écuyer à la cour de Jean XXII à Avignon, qui rendit hommage à l'évêque de Cahors pour la terre de Calvignac en 1321.

La famille de Calvignac continua de jouer un rôle important. Dorde IV, dont la mère était Alasie, vicomtesse de Calvinhac, eut plusieurs frères ecclésiastiques, comme Ratier, moine de Figeac ; Guillaume, prieur de Villeneuve en Rouergue ; Raymond, archiprêtre de Gignac ; et Aymeric, chanoine d'Agde. Sa sœur Aigline de Calvignac fut veuve de Guillaume de Brengues. Guillaume II de Calvignac, vicomte et coseigneur de Saint-Cirq la Popie en 1350, est un autre membre notable. Dorde V, son fils probable, s'illustra durant la Guerre de Cent Ans, participant activement aux conflits et même rançonnant des marchands sur le Lot, avant de s'engager à devenir "bon voisin" avec les consuls de Cahors. Il détenait les deux rives du Lot à Calvignac et Larnagol, ce qui lui conférait un pouvoir stratégique sur le commerce fluvial.

L'unique héritière de Dorde V épousa Raymond de Caussade, seigneur de Puycornet. La famille de Caussade prit la suite, avec Raymond II, dit le sire de Puycornet, jouant un rôle crucial dans la Guerre de Cent Ans en contrôlant le passage du Lot par Calvignac et Larnagol. Son fils, Jean de Caussade (ou de Puycornet), fut également un combattant remarquable. La famille continua de rendre hommage au roi pour diverses places, dont Calvignac, jusqu'au XVIe siècle, avec Raymond III en 1503 et Jean de Caussade en 1540/1543, ce dernier précisant que Calvignac était tenu en hommage à l'évêque.

En 1579, Louis de Caussade, vicomte de Calvignac, vendit à réméré (avec faculté de rachat) les rentes des terres de Calvignac et Larnagol à Giron Dadines, sieur d'Hauteserre, pour 6 666 écus d'or. Il dut les racheter à l'échéance, démontrant que les seigneurs de Calvignac restaient seigneurs de Larnagol, contrairement à certaines interprétations historiques.

Par la suite, la vicomté de Calvignac passa aux mains de la famille de Cazillac (Charles de Cazillac, baron de Cessac, en 1624, avec le titre de vicomte de Larnagol et Calvignac). Il est probable qu'il en ait fait l'acquisition des héritiers de l'évêque Antoine d'Hébrard de Saint-Sulpice. En 1638, messire François de Cazillac, fils de Charles, vendit la vicomté et ses dépendances (incluant Cornus, Saint Martin Labouval, La Toulzanie, Le Cayre, etc.) à messire Charles de la Tour de Gouvernet, seigneur de Cénevières, pour la somme de 60 750 livres. La terre de Larnagol fut quant à elle vendue à M. de Laporte de Figeac.

Dès lors, la vicomté de Calvignac suivit les destinées du marquisat de Cénevières. Un épisode notable fut le refus d'hommage de Charles de la Tour de Gouvernet, calviniste, à l'évêque de Cahors en 1646, un hommage pourtant toujours rendu par ses prédécesseurs (notamment Déodat en 1329 et Raymond de Caussade en 1391). Mgr Alain de Solminihac exigea cet hommage, et le seigneur de Gouvernet fut condamné par le Parlement de Toulouse en septembre 1646. Ce ne fut cependant que le 5 novembre 1650 que Charles de la Tour de Gouvernet, marquis de Cénevières et de Murel, vicomte de Calvinhac, vint rendre l'hommage à Mercuès. Il déclara tenir de l'évêque et de son Église "en fief noble le château de Calvinhac avec tout son honneur et juridiction et appartenances comme aussi les dîmes (qu'il prend et perçoit sur la paroisse de Saint-Martin de Calvinhac) ensemble, tout ce que, en la dite qualité de vicomte, (il) possède à Cénevières… et tout ce qui est situé entre les châteaux de Calvinhac et de Cénevières, excepté le mas appelé d'Albias… pour raison de tout ce que dessus (il) doit tous les ans une albergue…". Cette albergue fut évaluée à 180 livres en 1652. Le fils du précédent rendit hommage à Mgr de Sevin en 1672.

D'autres seigneurs locaux incluaient la famille de Cajarc, propriétaire du Fief de la Rivière, au pied de Calvignac. En 1637, Gme de Cajarc rendit reconnaissance au baron de Caussade pour ce fief. Plus tard, en 1737, le sieur Peyre de la Rivière, bourgeois de Saint-Martin-la Bouval, semble avoir acquis ce domaine, obtenant même l'autorisation de l'évêque de faire dire la messe dans sa chapelle domestique.

La Vie Paroissiale et Communale

La paroisse de Calvignac est aussi ancienne que la vicomté. Les pouillés du XIVe siècle la mentionnent dans l'archiprêtré de Cajarc, sous la collation épiscopale.

Le premier recteur dont le nom est connu est Aymeric de Calvignac (frère de Dorde IV), qui fut chapelain commensal du cardinal Guillaume Lecourt à la cour d'Avignon. Après sa mort, l'église fut confiée en 1348 à Guillaume de Prestis. Une bulle de 1475 révèle que Raymond de Caussade, membre de la famille seigneuriale et chanoine de Cahors, succéda à Bertrand de la Garrigue et supervisa l'union des églises de Saint-Clair de Calvignac et de Saint-Étienne. Aujourd'hui, Saint-Clair se trouve dans la commune de Cénevières, mais le hameau du Clocher à Calvignac pourrait d'ailleurs rappeler l'existence d'une ancienne église en ce lieu.

Au fil des siècles, d'autres curés et vicaires se sont succédé, comme Nicolas de Malleville (1524, 1589), Jacques Pradines (1680), Raymond Miquel (1721), et Jean-Pierre Bassac (1741). Jean de Peyre, probablement issu de la famille du nouveau seigneur de la Rivière, lui succéda et mourut en 1789, étant remplacé par Pierre-Joseph Malrieu, qui prêta tous les serments requis. Dès 1793, J.B. Lavastrou occupa la fonction de vicaire régent. Le curé de Calvignac avait traditionnellement un vicaire pour le service de Saint-Clair, canoniquement annexé à Saint-Étienne depuis le XVe siècle.

Les deux églises faisaient partie de la congrégation de Limogne. La paroisse de Calvignac a fait partie du Doyenné de Limogne jusqu'au 25 janvier 1922, date à laquelle elle a été rattachée à celui de Cajarc.

Sur le plan judiciaire, la communauté de Calvignac dépendait de la sénéchaussée de Montauban et, financièrement, de l'élection et de la subdélégation de Cahors. Avant la Révolution, ses impositions montaient, vers 1789, à 4 832 livres, plus 87 livres de charges locales. La population était estimée à 606 paroissiens (bien que des sources du XVIIIe siècle ne mentionnent que 300 communiants).

La commune a également été marquée par les guerres. Durant la Guerre de Cent Ans, le bourg fut pris à plusieurs reprises par les Anglais (en 1356 par ceux de Lalbenque ; en 1370 par ceux de Loc-Dieu), mais il ne resta jamais longtemps en leur pouvoir, grâce à l'action de son seigneur, le sire de Puycornet. Plus tard, pendant les guerres de religion, Calvignac aurait pu beaucoup souffrir du fait que le seigneur de Cénevières, Antoine de Gourdon, était passé au calvinisme. Cependant, la commune, devenue possession des Hébrard de Saint-Sulpice, fut épargnée parce que les deux seigneurs ne se firent jamais la guerre sérieusement. Il est probable que, malgré le sectarisme de certains seigneurs calvinistes comme les Gouvernet, la foi des habitants ne fut pas remise en question à une époque où cela aurait été difficile.

Foire Aux Questions (FAQ) sur Calvignac

Q: Où se situe la commune de Calvignac ?
R: Calvignac est une commune rurale du Quercy, située dans le Causse de Limogne, dans le département du Lot. Le village est bâti sur un éperon rocheux en rive gauche du Lot.
Q: Combien d'habitants compte Calvignac ?
R: En 2022, Calvignac comptait 241 habitants. Historiquement, elle a connu un pic de population de 739 habitants en 1846.
Q: Quels sont les espaces naturels protégés à Calvignac ?
R: Calvignac abrite plusieurs ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) de type 1 et 2, la Réserve Naturenelle Nationale d'intérêt géologique du département du Lot, et fait partie du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, labellisé Géoparc mondial UNESCO.
Q: Quels sont les principaux risques naturels à Calvignac ?
R: La commune est exposée aux mouvements de terrain (retrait-gonflement des sols argileux, affaissements, éboulements) et au risque de feu de forêt en raison de la présence du massif de la Moyenne vallée du Lot.
Q: Quelle est la signification du nom "Calvignac" ?
R: Le toponyme "Calvignac" est basé sur l'anthroponyme latin ou roman "Calvinius", avec la terminaison "-ac" issue du suffixe gaulois "-acon", souvent latinisé en "-acum".
Q: Quel rôle les barrages en amont jouent-ils pour Calvignac ?
R: Calvignac est située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans. Ces barrages de classe A ont des capacités de retenue d'eau très importantes (respectivement 270,6 et 296 millions de mètres cubes), influençant la gestion hydrologique de la rivière Lot.

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